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Les étudiants ont toujours besoin d'aide alimentaire
Une fois par mois, les étudiants du centre-ville de Marseille font la queue dans le hall du restaurant universitaire de La Canebière, dans l'enceinte de la Faculté de droit et de science politique. En situation de précarité, ils viennent récupérer des colis alimentaires distribués par la caisse de Crédit mutuel Marseille Gambetta, en partenariat avec le Secours populaire, la Fami (Fédération Aix-Marseille Interassos) et la Faculté de droit.
Munie de son chariot, Manon, étudiante en kinésithérapie de 21 ans, vient chercher des denrées alimentaires et des produits d'hygiène pour la seconde fois de l'année.
« Cette collecte m'avait bien aidé la première fois, donc je renouvelle l'expérience. » L'étudiante qui vit seule avec son compagnon a du mal à cumuler job étudiant et études par faute de temps. « La bourse que je reçois sert tout juste à payer mon école. Je n'ai pas d'autres revenus et ma mère a des difficultés donc elle ne peut pas forcément subvenir à tous mes besoins. Je dois me débrouiller seule très souvent », raconte Manon.
Un coup de pouce pour une centaine de jeunes
L'initiative de la caisse locale Marseille Gambetta aide, depuis mars 2021, 100 étudiants comme Manon à avoir le strict minimum alimentaire : de la farine, de l'huile, des boîtes de conserve, et des serviettes hygiéniques entre autres. Anne-Marie Bernard, administratrice bénévole au Crédit mutuel organise, avec le Secours populaire, la logistique.
« Le Secours populaire nous permet de bénéficier de leurs collectes alimentaires moyennant une participation financière de 3 000 euros que notre conseil d'administration apporte », explique Anne-Marie.
La Fami assure le lien avec les étudiants en les informant des dates de collecte et en inscrivant les 100 premiers sur la liste des bénéficiaires. Quelque 50 % d'entre eux sont des nouveaux arrivés quand le reste a déjà eu recours à cette distribution. C'est le cas d'Héloïse*, 19 ans, en 1re année de droit. « Je vis seule dans mon studio. Mon loyer me prend quasiment toute ma bourse, avec l'électricité et internet cela va vite. Pendant le confinement, j'avais vraiment besoin de ces distributions et aujourd'hui, c'est toujours le cas », confie la jeune femme.
Depuis le début de la pandémie, près de 50 % des bénéficiaires des colis alimentaires des Restos du Coeur ont moins de 26 ans. Un chiffre en constante augmentation.
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Le droit opposable à la garde d'enfants, une belle promesse
Emmanuel Macron a brandi le droit opposable comme " la solution " pour réformer l'accueil de la petite enfance. Une proposition surprenante, vu son bilan. -
Un peu d'argent suffirait à favoriser le développement cérébral de l'enfant
Une étude américaine montre qu'une somme équivalant à 300 euros attribuée mensuellement à des jeunes mères en difficulté augmente l'activité cérébrale de leur nourrisson. -
Pour la Cour des comptes, les soins à domicile sont utiles, mais trop isolés
Dans un rapport sur "Les soins à domicile - Une offre à développer dans une stratégie territorialisée de gradation des soins", la Cour des comptes juge que le développement de ces services auprès des personnes âgées ou handicapées (Ssiad, Spasad, Sessad, Samsah) n'a pas suffisamment freiné la tendance à l'institutionnalisation. Et que leurs modalités de financement comme de fonctionnement devraient être adaptées. -
Six expérimentations solidaires pour lutter contre la pauvreté
[La pauvreté n'est pas une fatalité] Insertion par l'activité économique, accueil des migrants, droits des femmes... : les associations innovent pour lutter contre la pauvreté.
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Produits d'occasion : 85 % des consommateurs considèrent l'offre de seconde main dans une enseigne comme indispensable
Selon le dernier baromètre publié par l'Observatoire Cetelem, les préoccupations liées à l'économie circulaire deviennent prégnantes pour les consommateurs. Bonne nouvelle pour les enseignes : elles sont perçues comme légitimes pour proposer ce type d'offre. Explications.
L'Observatoire Cetelem a dévoilé, ce jeudi 27 janvier, les résultats de sa nouvelle étude réalisée à l'échelle européenne. Les attentes des consommateurs dans 17 pays ont ainsi été sondées, soit au total plus 15 000 répondants. "À l'échelle de la France, ce sont plus de 3 000 personnes qui ont été interrogées", détaille Flavien Neuvy, directeur de l'Observatoire Cetelem. De manière globale, l'étude s'est intéressée sur le moral des ménages. Premier enseignement : en 2022, malgré la crise sanitaire et économique, le moral est à la hausse, passant de 4,7/10 (2021) à 5,4/10. Sur la situation personnelle également, les Européens sont plutôt optimistes. La moyenne globale ayant augmenté de 0,5 points (6,2 en 2022 vs 5,7 en 2021).
"Quand on regarde les intentions de consommer, là aussi on voit que les Européens sont plutôt enclins à dépenser, note Flavien Neuvy. 41 % déclarent ainsi vouloir augmenter leurs dépenses cette années, soit une hausse de 7 points". Parmi les pans de marchés qui sont plébiscités par les consommateurs, logiquement les voyages et les loisirs arrivent en tête.
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Pouvoir d'achat sous tension
Toutefois, malgré cet optimisme global, des zones d'ombre sont bel et bien présentes. Comme le pouvoir d'achat qui est considéré en baisse. Ainsi, 86 % des Européens estiment que les prix ont, d'une façon générale, augmenté (+17 points). En France, 87 % des répondants sont du même avis.
"Il y a parfois une différence entre la perception et la réalité. Mais nous avons analysé les dépenses des ménages. On se rend compte que tout ce que l'on appelle les dépenses engagées et contraintes (loyers, prêts, dépenses liées à l'éducation, aux services de téléphonies, assurances, etc.) pèsent désormais plus de 40 % du budget des Français contre 35 % en il y a 30 ans, détaille Flavien Neuvy. Clairement, cela renforce ce sentiment de baisse de pouvoir d'achat car les Français, une fois toutes ces charges payées, se rendent comptent qu'ils ont moins de reste à vivre."
Toutefois, l'Observatoire Cetelem insiste sur des aspects sociétaux et culturels qui ont évolué. "Il y a 30 ans, tout ce qui était lié aux abonnements téléphoniques, à la télévision sur abonnement n'existait pas. Aujourd'hui, cela fait clairement partie des usages, représentant des budgets parfois conséquents sur l'année", ajoute Flavien Neuvy.
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La seconde main, tendance pérenne
Mais l'un des enseignements de ce nouveau baromètre reste la place que prend l'économie circulaire dans la façon de consommer des Européens. "En 2013, dans l'une de nos études, nous parlions de consommation alternative. Aujourd'hui, c'est clairement une tendance qui prend racine", annonce Flavien Neuvy. Pour autant, quand les Européens sont interrogés sur l'économie circulaire, seuls 25 % des répondants déclarent en avoir entendu parler et savoir expliquer de quoi il s'agit. Des différences notables sont à noter entre les pays.
En effet, seuls 9 % des Slovaques, 11 % des Tchèques ou encore 15 % des Polonais semblent avoir connaissance de cette nouvelle tendance. À contrario, 29 % des Allemands, 26 % des Norvégiens, 28 % des Français ou encore 36 % des Italiens semblent être au fait de ce mode de consommation.
Malgré cette méconnaissance, 85 % des Européens estiment que l'économie circulaire jouit d'une bonne image. Parmi les raisons principalement citées : cela permet de préserver l'environnement et les ressources naturelles (85 %), de développer des produits et process de fabrication innovants (82 %) et de créer des emplois (75 %). À l'inverse, 65 % des répondants estiment que cela coûte cher, certains procédés de recyclage étant très couteux, 45 % pensent qu'il s'agit d'un marché encore peu réglementé, n'inspirant pas confiance et enfin 35 % jugent que l'économie circulaire est un effet de mode.
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Gain de pouvoir d'achat
Mais de manière globale, au niveau européen, les répondants estiment que la démocratisation de l'économie circulaire (produits d'occasions, location et réparation de produits) permet de dépenser moins (75 %) et de gagner de l'argent (78 %). D'ailleurs, réaliser des économies reste le principal argument qui conduit à acheter des produits d'occasion pour 52 % des consommateurs européens. Pour 36 % des répondants, il s'agit également d'un moyen pour adopter un bon comportement afin de préserver les ressources et l'environnement.
"L'aspect économique est une motivation absolument centrale, confirme Flavien Neuvy. Et quand on demande aux sondés ce qu'ils feront de cet argent économisé, 52 % disent qu'ils le mettront de côté. Pour ceux qui vont le dépenser, 71 % indiquent vouloir faire un achat nécessaire. On remarque donc la notion très utilitariste."
Aussi, l'Observatoire Cetelem s'est penché sur les vendeurs de produits d'occasion. Et les enseignements sont riches. Car sur les 12 derniers mois, près d'un tiers des consommateurs européens (24 %) vendent au moins une fois par mois des produits d'occasion. Un chiffre qui atteint 70 % si on inclut les personnes pratiquant la vente de produits de seconde main plusieurs fois par an.
"C'est une pratique clairement installée. Quand on analyse les comportements par tranche d'âge : les jeunes consommateurs sont les plus friands de cette pratique. Cela signifie que, pour les années qui viennent, il y aura une très forte progression de cette tendance", affirme Flavien Neuvy.
En moyenne, la vente de produits de seconde main permet aux consommateurs européens de gagner 77 euros par mois. Sur les 18-34 ans, cela peut grimper jusqu'à 103 euros mensuels. Des sommes non négligeables et qui montrent le potentiel de marché si vous souhaitez devenir franchisé sur le marché de l'achat-revente de produits d'occasion !
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Enjeux de réassurance
Ce contexte de marché posé, quels sont les acteurs qui en ressortiront gagnants ? Si les pure-players comme Vinted ou encore Back Market tirent leur épingle du jeu, les enseignes ont, elles aussi, leur mot à dire. Elles sont de plus en plus nombreuses à investir le marché. On le voit, depuis plusieurs mois, tous les secteurs d'activité s'essaient à la location ou à la vente de produits de seconde main. Decathlon, JouéClub ou encore Auchan et Gémo, pour ne citer qu'eux. L'Observatoire Cetelem montre d'ailleurs que pour 57 % des répondants, les produits proposés par les enseignes et les marques répondent le mieux à leurs attentes, plutôt que ceux vendus par des particuliers.
"Cela veut dire que les marques et les enseignes sont légitimes aux yeux des consommateurs pour investir ce marché et proposer des produits de l'économie circulaire. C'est donc très encourageant pour les acteurs traditionnels du commerce", estime Flavien Neuvy.
Aussi, 41 % des acheteurs souhaitent privilégier une enseigne ou un magasin (physique ou en ligne) spécialisé dans la seconde main pour acquérir un produit. Plus globalement, les consommateurs perçoivent les enseignes qui vendent des produits de seconde main de manière très positive. Pour 86 % des répondants, il s'agit en effet d'une façon pour la marque d'être innovante et de penser de nouvelles manières de recycler. 85 % estiment aussi que c'est indispensable pour l'avenir et 82 % avancent que cela témoigne d'un engagement des marques pour préserver l'environnement.
"C'est un véritable levier à activer pour les enseignes", concède Flavien Neuvy.
En revanche, l'un des enjeux auquel devront répondre les retailers est de pouvoir combler les attentes en termes de qualité et de garantie espérées par les utilisateurs. En effet, pour les réfractaires aux produits de seconde main, 30 % des répondants estiment ne pas faire confiance à ces références car non garanties. "Cette réassurance du consommateur est un véritable enjeu. Les grands gagnants du marché seront ceux qui y seront parvenus", estime Flavien Neuvy.
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